Il a commencé à écrire son histoire d’amour avec le HBC Nantes en 2010, lorsqu’il a posé ses valises en France, désireux de progresser dans un championnat plus attractif que celui d’Espagne. À l’époque, il ne parlait pas français, ne connaissait rien de Nantes et dans le monde du handball, il était connu pour être le fils Valero Rivera (père), ancien joueur et entraineur espagnol.
À Nantes, il s’est fait un prénom, devenant l’un des piliers du « H » et l’un des meilleurs buteurs du championnat de France. « Aujourd’hui je ne suis plus le même joueur que celui qui est arrivé à Nantes en 2010. J’ai grandi avec le club, j’ai toujours eu ce truc spécial avec Nantes ». Attaché au club, Valero Rivera ne cesse de progresser, élu meilleur joueur du championnat en 2012 et à plusieurs reprises meilleur ailier gauche.
Avec le HBC Nantes, il passe de la 9ème place du classement au Final 4 de la Ligue des Champions en moins de 8 ans. « L’évolution du club est juste incroyable. Quand je suis arrivé en 2010, le club était 9ème du championnat, l’année suivante on termine 5ème, on devient européen. J’ai trouvé l’évolution du club vraiment naturelle. Chaque année nous nous mettions plus de pression, des objectifs plus élevés pour continuer à aller plus haut. C’est extraordinaire ».
Grâce à ses performances au « H », il devient international, sélectionné à de très nombreuses reprises avec les Hispanos. Champion du Monde en 2013 puis Champion d’Europe en 2018, l’ailier gauche a réalisé une nouvelle superbe saison 2020-2021, terminant meilleur buteur de l'EHF Champions League.
L'espagnol aimerait désormais partir en direction de Tokyo, même s’il sait que la concurrence est rude. « Je vais déjà faire la prépa et ensuite on verra. Mais oui forcément j’aimerais bien aller aux JO, c’est peut-être ma dernière opportunité ».
À 36 ans, après déjà 9 saisons passées au « H » (entrecoupées de 2 ans au FC Barcelone), Valero Rivera vient de prolonger une nouvelle fois en faveur du club aux 3 hermines et va continuer de régaler les supporters et la fanfare jusqu’en Juin 2023. « Je suis très heureux car c’est ce que je souhaitais, de rester au club, de continuer à écrire l’histoire du « H » et mon histoire particulière avec le club. Je suis très fier de porter le maillot du « H » encore 2 années de plus ».
Au total, cela fera 11 saisons, tout comme son ami Rock Feliho qui a décidé de mettre fin à sa carrière. Ces deux-là, arrivés la même année, ont tout vécu avec le « H ». « Le secret de la longévité dans un même club, je crois que c’est de toujours respecter les valeurs du club et de continuer à être performant. De travailler et d’aimer profondément l’endroit où tu es, et c’est mon cas ».
On se souvient toujours de ce jeune ailier gauche nantais qui avait brillé dès son arrivé en France. Aujourd’hui, plus de 10 ans après, il fait figure « d’ancien » dans cette équipe rajeunie. Une hétérogénéité d’âge au sein du collectif qui n’est pas pour lui déplaire. « Cela fonctionne vraiment bien, la preuve, c’est que le club continue de progresser et d’être en haut. Nous essayons d’inculquer et de transmettre les valeurs de notre équipe et de notre club. Les jeunes sont à l’écoute, ils sont respectueux et travailleurs alors nous essayons de les conseiller au mieux pour qu’ils puissent continuer à progresser et jouer le haut niveau. Je me sens jeune avec eux. Alors oui, ils ont peut-être 12-13 ans de moins que moi, mais je me sens bien physiquement alors la différence d’âge ne se voit pas ».
Malgré les bons résultats sportifs, cette saison restera pour lui « atypique, bizarre même ». « Depuis des années nous avons toujours eu l’habitude d’avoir 6000 personnes dans notre salle, donc quand tu passes de 6000 à rien, cela fait un choc. Mais nous l’avons fait, nous avons été professionnels et j’espère vraiment la saison prochaine on va repartir sur un fonctionnement normal ». Valero Rivera ne cache pas son désir de retrouver une salle pleine en septembre, et c’est évidemment ce que nous espérons tous.
À bientôt Valero !