Exempt de match ce week-end, c’est l’occasion de revenir sur la première partie de saison de l’équipe réserve, qui évolue en Championnat de France de Nationale 1, sous la houlette de Pierre Le Meur.
Comme chaque début de saison, « il a fallu intégrer un peu de jeunesse avec des joueurs de -18 qui nous ont rejoint, des nouveaux pour le centre de formation. Il a donc eu un premier bloc de la saison dédié à la création de l’esprit d’équipe et un gros travail sur l’entité et les savoir-faire ». Créer un collectif, avant de se concentrer sur la performance. « Sur la partie sportive, nous avons été assez inconstants. Nous terminons finalement à l’équilibre avec 6 victoires, 1 nul et 6 défaites mais ce qui ressort surtout c’est ce manque de régularité individuelle et donc collective. Mais nous avons des jeunes qui travaillent dur donc c’est plutôt intéressant ».
Passée la mi-parcours, le HBC Nantes pointe à la 9ème place du classement dans une poule extrêmement serrée. « Il y a une énorme densité sur la poule. Il y a tout de même Rezé qui s’est un peu détaché mais pour le reste, tout le monde est à la bataille, tout le monde est en capacité de battre tout le monde. Il y a peu de hiérarchie qui se forme donc tous les week-ends il y a un vrai combat à créer donc c’est très intéressant pour des jeunes joueurs ».
Dans ce contexte, c’est une saison passionnante entre plusieurs types de formations : équipes réserves et collectifs plus expérimentés. « Il y a des équipes très différentes, la nôtre est très jeune mais c’est rassurant dans la pérennisation de notre niveau de jeu puisque nous avons été capables de battre nos adversaires directs, c’est-à-dire les équipes de bas de tableau. Il faudrait désormais être capables d’aller chercher les équipes de première partie de tableau que nous avons eu du mal à inquiéter souvent par naïveté ou manque d’expérience ».
Avec un début de saison mi-juillet, un double projet prenant avec des études en parallèle pour chacun depuis septembre et un gros bloc de novembre-décembre, la trêve semble avoir fait du bien à Pierre Le Meur et ses hommes. « Ils arrivent souvent à mi-décembre vraiment très fatigués, physiquement mais surtout mentalement donc cette trêve de Noël fait généralement beaucoup de bien ». Les jeunes en profitent notamment pour retrouver leurs proches et couper complètement avec le handball.
Comme pour le groupe professionnel, le mois de janvier est toujours une période spéciale pour l’équipe réserve. « Certains sont mobilisés avec les pros, d’autres restent avec moi pour du travail plus individualisé, nous travaillons également avec les -18 et le pôle espoir ».
Puis le championnat reprend et parfois, l’entraineur de l’équipe réserve doit composer avec des absences dues aux besoins de l’équipe première. « Il faut accepter qu’une équipe réserve c’est assez instable. Il arrive effectivement que certains joueurs du centre de formation viennent prêter main forte à l’équipe professionnelle. Alors moi je m’adapte. Nous sommes amenés à jouer des matchs un peu particuliers avec des postes où je n’ai pas de joueurs par exemple. Mais ce qui m’importe, c’est d’être garant d’un esprit collectif dans ces moments-là. Les -18 insufflent une énergie, d’autres doivent se révéler. Quand des cadres habituels sont absents, cela laisse de la place aux autres joueurs. Ce sont des moments intéressants, d’évaluation, pour voir leurs capacités et la place qu’ils peuvent prendre ».
S’adapter, en toutes circonstances, poursuivre le travail autour de la formation des jeunes et montrer une belle image du « H ». « J’aime beaucoup ces matchs-là aussi car on peut tout de même réussir à s’exprimer et performer dans la difficulté. Je suis très vigilent à ce que nos valeurs y soient présentes ».
C’était notamment le cas de samedi dernier. L’équipe professionnelle faisant face à plusieurs absences, Grégory Cojean a fait appel à 4 joueurs du centre de formation pour compléter son groupe pour le match de Coupe de France face à Saint-Raphaël. Dans le même temps, Pierre Le Meur se déplaçait à Rennes pour sa reprise en championnat de Nationale 1 et a donc dû faire sans 4 de ses joueurs cadres. « C’était compliqué. La consigne de départ réside sur le fait de représenter fièrement le HBC Nantes. Quelque soit l’équipe alignée et le nombre de joueurs présents, je veux que l’on soit conscient de l’image que l’on doit porter ». Le directeur du centre de formation et entraineur de l’équipe réserve met un point d’honneur à véhiculer les valeurs du club et que ses joueurs en soient des ambassadeurs.
Affaiblis, les jeunes n’ont pas pu rivaliser avec une équipe du CPB Rennes bien rodée. « Ce qui ressort, c’est logiquement encore plus d’immaturité, de difficultés dans le rapport physique et de la naïveté. Mais ce sont des moments qui permettent d’apprendre à vitesse grand V car ils vivent ces moments en avance. Une carrière sportive est faite d’opportunités. Certains joueurs les saisissent, d’autres un peu moins ».
« J’aime voir mes joueurs être aspirés par l’équipe pro afin de découvrir le haut niveau, nous faisons tout pour donc il ne faut pas se plaindre quand ils y sont. Il y a à la fois un peu de fatalité car nos matchs en N1 sont forcément plus compliqués quand il nous manque des joueurs cadres mais c’est aussi une satisfaction de les voir évoluer et qu’ils puissent s’exprimer avec les pros ».
Pierre Le Meur a débuté la deuxième partie de saison avec un objectif évident de maintien, mais également de « monter beaucoup plus de maitrise, de stabilité et de constance ». Passée la période de découverte de leur registre, ses joueurs doivent désormais être dans « l’application des compétences et que cela se voit dans les performances ». Cela doit se traduire par « plus de victoires mais également moins de moments où l’on explose comme cela a pu être le cas en première partie de saison ». « La jeunesse ne doit pas être une excuse, il faut plus maitriser, garder le même niveau d’engagement et augmenter le curseur exigence afin de se rapprocher de l’exigence d’un groupe professionnel ».
Au centre de formation, Pierre Le Meur compte 9 joueurs qui en sont à des points d’avancée différents. « Les enjeux ne sont pas les mêmes pour chacun mais toutes les périodes sont importantes ». En 1ère année, 4 joueurs (Jules Berriau, Eloi Gnanhouan, Edgar Gohier et Mathys Lobgeois) pour qui « la période de découverte est terminée et ils doivent avoir assimilé l’esprit et ce que l’on attend d’eux ». En 2ème année, 3 joueurs (Pierre-Alexis Favril, Salomon Nassequela et André Wenkegheu) « qui doivent maintenant être dans la performance ». Puis 2 joueurs en dernière année (Ernest Pineau et Alban Simonnet) qui « doivent être en capacité de, si ce n’est de bousculer les hiérarchies, au moins être présent et pouvoir exister avec le groupe professionnel ».
Pour tous, cette deuxième partie de saison est importante. « En tout cas, ils sont tous sous pression, sous tension et au travail ».
Nous souhaitons à Pierre Le Meur et son équipe réserve une très bonne suite de saison en Nationale 1.
À tous les supporters nantais, n’hésitez pas à venir encourager les jeunes qui jouent à la H Arena (entrée gratuite). Retrouvez leur calendrier ici.