Ce mercredi, le HBC Nantes va disputer son 1/4 de finale aller de Ligue des Champions face au Sporting CP.
« C’est un moment décisif dans une saison. Nous avons joué beaucoup de matchs pour en arriver là. Aller à Cologne, c’est ce qu’il y a de plus beau pour un club. C’est la Mecque du handball, tout est magique là-bas. Mais avant cela, nous avons 2 énormes performances à réaliser face au Sporting », raconte Grégory Cojean. Même sentiment côté Thibaud Briet, frustré du Final 4 de 2021 qui s’était joué à quasi huis clos en période de Covid. « Cologne serait tout simplement une consécration. C’est la fête du handball, tout le monde veut vivre cela. Savoir que nous sommes à 120 minutes de pouvoir y retourner, c’est incroyable. La motivation est à 2000%. Cela récompenserait notre travail de cette saison ».
120 minutes, 2 combats de 60 minutes avant de pouvoir se projeter outre-rhin pour ce week-end de mi-juin qui viendrait clôturer cette saison de la plus belle des manières. « Nous savons où nous voulons aller. Nous sommes en mission. C’est un challenge, mais nous avons les armes pour répondre ». Nous sentons déjà toute l’excitation de l’arrière gauche du « H » à l’idée de ce 1/4 de finale de Ligue des Champions.
Pas d’historique entre les deux clubs. Ce mercredi, ce sera une première opposition. Pour le HBC Nantes, c’est un 4ème 1/4 de finale dans la plus prestigieuse des compétitions européennes, là où le Sporting se place pour la première fois dans le top 8 européen. « Oui notre club a cette expérience mais combien de nos joueurs en ont déjà joué ? Ce qu’il faut comparer, c’est le nombre de matchs internationaux joué avec un rôle majeur », analyse Grégory Cojean.
Le « H », passé par les 1/8èmes de finale et tombeur du Sporting va affronter une équipe portugaise qui s’est directement qualifié pour les 1/4 après une remarquable phase de groupe. À domicile, les Lisboètes n’ont perdu aucun match (comme les Nantais d’ailleurs) et se sont notamment imposés face à des formations expérimentées telles que Berlin, Veszprem ou le PSG. « Ils ont mérité leur 2ème place », confirme Thibaud Briet. « Ils sont engagés et jouent très bien ».
Grégory Cojean, vante les mérites de la formation portugaise d’une manière générale. « Il y a un gros travail qui a été fait et qui porte bien ses fruits. Depuis plusieurs années, le Portugal émerge sur la scène internationale et régulièrement, performe sur les compétitions jeunes ». C’est d’ailleurs face à ces jeunes talents portugais désormais acteurs principaux de l’équipe portugaise 4ème du dernier Mondial que le HBC Nantes va être opposée. « Le Sporting est une équipe qui monte en puissance depuis quelques années, à l’image du handball portugais. Ils ont beaucoup de talents et jouent ensemble depuis longtemps. Ils sont en place. C’est une équipe très joueuse, composée de petits gabarits, de manieurs de ballons. Ils ont un gros potentiel offensif ».
Evidemment, difficile d’évoquer le Sporting sans s’arrêter sur les frères Costa : Martim, 22 ans, arrière gauche ; et Franscico (Kiko), 20 ans, arrière droit. « Ils savent tout faire. Ils « puent » le handball, ils ont très peu de points faibles. Ce sont des leaders, des buteurs ». Mais il n’y a pas qu’eux. « De bons pivots (dont William Hogheim, ex-nantais), des ailiers efficaces, Salvador Salvador, Natan Suarez … ». Parmi les Portugais, l’expérimenté Pedro Portela, ancien de la maison violette qui a décidé de retourner dans son club formateur et qui laisse un très bon souvenir au coach ligérien « J’ai beaucoup apprécié travailler avec lui. C’est un joueur rare pour un entraineur et une équipe car il met toujours le collectif, l’équipe avant tout. Il nous avait beaucoup apporté dans le groupe ».
Lors de sa double confrontation face à Plock, le « H » avait reçu au match retour et bénéficié, du soutien de son public pour remonter 3 buts de retard. « Cette fois, nous allons nous retrouver dans la situation inverse. Mais nous savons que si nous voulons accéder au top 4 mondial, nous devons réaliser 2 énormes performances, et même là-bas à Lisbonne, peu importe le résultat du match aller. À ce niveau-là de la compétition, c’est impératif d’être en capacité de réaliser 120 très bonnes minutes, d’autant que les matchs retour sont toujours très chaud ».
