C’est la trêve internationale également pour les jeunes du centre de formation et de l’équipe réserve. L’occasion de faire un point à mi-saison avec Pierre Le Meur.
Cet été, l’équipe réserve a connu très peu de changements. Sirius Rambaud (déjà intégré à l’équipe la saison passée) et Yoni Peyrabout ont intégré le centre de formation. Les deux internationaux français étaient à l’Euro U18 en août (avec Léo Gendronneau) et sont donc revenus à Nantes très tardivement. « Il y a toujours un temps d’adaptation, même pour Sirius car c’était pour lui un changement de statut. L’intégration globale a été un peu compliquée car les retours ont été un peu étalés entre les JO et les compétitions internationales. Je trouve que nous avons manqué de temps de cohésion mais malgré cela, le fait que le groupe s’entende bien et qu’il y avait quand même un noyau dur a permis que les nouveaux raccrochent assez vite le train déjà en route ».
Malgré une préparation tronquée et écourtée par cet été aux notes internationales, le groupe de Pierre Le Meur semble s’être vite trouvé, en témoignent les résultats du mois de septembre. En effet, les jeunes ont démarré la saison sur les chapeaux de roues avec 3 victoires sur les 3 premières rencontres. « C’était assez prévisible car il y avait tout de même une stabilité dans le groupe. Je savais que nous allions gagner du temps dans la construction du collectif, des savoirs-être, des comportements attendus et que nous allions vite pouvoir nous centrer sur le jeu. Cela nous a permis d’être relativement en avance, ou au moins dans les clous sur le projet de jeu. Nous étions prêts tôt. Nous avons bien commencé, même dominé ce début de saison. C’est un gros point positif et cela valide quand même le travail de préparation que nous avons mis en place ».
Après un mois de septembre fructueux, les Nantais ont connu un gros trou d’air avec un match nul face à Hennebont, suivi de 5 défaites consécutives. « C’est période qui est souvent difficile pour les jeunes du centre de formation, je m’en rends compte depuis mon arrivée. Nous les sollicitons énormément depuis mi-juillet, pour certains qui ont très peu coupé à cause des compétitions internationales et il ne faut pas oublier qu’ils ne sont pas professionnels, donc qu’ils ont également un projet scolaire en parallèle. Cela donne une période qui est très longue ».
Une période plus compliquée pour le groupe qui coïncide également avec le départ d’Alban Simonnet, prêté à Saran jusqu’à la fin de la saison. « Il était notre capitaine, notre demi-centre, porteur du projet de jeu. C’était un vrai changement, qui a demandé une réadaptation de notre groupe. Il nous a fallu un peu de temps pour compenser son absence ». En quête d’un peu plus d’expérience, le demi-centre en 4ème année au centre de formation a reçu une offre de Saran (son club avant le « H ») pour évoluer en ProLigue. « Il y a eu une vraie réflexion mais nous ne voulions rien nous interdire pour qu’Alban soit au meilleur endroit pour continuer de progresser et atteindre son meilleur niveau. L’opportunité s’est présentée. Elle correspondait aussi au retour de certains blessés dans le groupe professionnel, donc à moins de place pour lui. Lui avait la volonté de tenter cette aventure, ce défi. Nous lui souhaitons le meilleur pour cette saison et de continuer à progresser ». Alban Simonnet manque évidemment au « H » et à l’équipe réserve, mais semble s’être parfaitement adapté à sa nouvelle équipe. Il est déjà auteur de 32 buts en 8 matchs (au 19 décembre).
Samedi 14 décembre, les hommes de Pierre Le Meur ont renoué avec la victoire, allant chercher 3 précieux points dans le money-time face aux joueurs de l’Union Sud Mayenne avec qui ils étaient au coude à coude, au classement, et durant toute la rencontre. « La victoire a permis de soulager un peu tout le monde. Il faudra prendre le temps d’analyser la période difficile que nous avons eu et les ressources que nous avons été chercher pour s’en sortir. Cela fait partie du parcours de formation des joueurs de vivre parfois des temps faibles. Nous essayons de les réduire au maximum mais celui-là était particulièrement long lorsque nous sommes au quotidien à l’entrainement. Il a fallu mettre des choses en place afin de retrouver de la confiance, de la performance et du plaisir. C’est une belle expérience, qui n’est pas toujours agréable à vivre quand on est dans l’œil du cyclone ».
Plutôt épargnée depuis le début de la saison, l’équipe professionnelle a dû composer avec quelques blessures début décembre. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, Pierre-Alexis Favril, Edgar Gohier et Salomon Nassequela en ont profité pour faire des apparitions dans une période charnière pour le groupe pro. « La complexité c’est que nous ne savons jamais quand et dans quel contexte ils vont être appelés. Pour moi ce qui est important c’est de les préparer à ce qu’ils soient prêts à tous moments car cela va souvent très vite ». Les 3 joueurs du centre de formation ont été très efficaces (100%) dans les moments où Grégory Cojean a fait appel à eux, face à Magdeburg, Istres et Chambéry. « J’ai l’impression que sur la période qui s’est écoulée, ils ont répondu présent. Leur rôle est d’apporter si besoin des rotations afin de faire souffler les cadres ».
Ils ne pouvaient pas rêver mieux pour intégrer le groupe pro au cœur d’un mois de décembre déterminant : la qualification en 1/4 de Coupe de France dans laquelle ils ont eu du temps de jeu, la Saga XXL devant plus de 10 000 personnes, le premier but en Ligue des Champions de Pierre-Alexis Favril face à Magdeburg, le premier but avec les pros pour Edgar Gohier … « C’est compliqué de parler à leur place mais je pense que c’est quelque chose d’unique. Ils travaillent pour vivre ce genre de moment. Pour l’avoir vécu aussi moi en tant que spectateur, c’est de l’ordre de l’exceptionnel. Être acteur de ces moments c’est une récompense du travail qu’ils ont fourni. Il faut aussi qu’ils prennent conscience que c’est une chance mais que c’est éphémère ».
Comme pour les joueurs professionnels, les jeunes du centre de formation ont bien mérité une petite pause. « 15 jours de repos même s’il y aura un peu de travail d’entretien pour eux à distance. Mais l’idée c’est qu’ils puissent vraiment se ressourcer mentalement, recharger les batteries dans leur cocon familial et vraiment couper. Ce sont souvent des moments clés qui leur permettent de revenir plus fort et plus frais après cette période ». En janvier, André Wenkegheu et Léo Gendronneau partiront une petite semaine avec l’Equipe de France U21 et U19. Pendant ce temps, les autres seront « surement mobilisés avec le groupe professionnel en fonction des besoins. Puis retour au rythme de croisière en février ».
Pour le responsable du centre de formation, le mois de janvier est généralement l’occasion de faire le point, de profiter de cette période sans match pour « travailler sur l’aspect formation plus que l’aspect performance ». Mais c’est davantage entre les mains de Grégory Cojean et aux côtés de l’équipe professionnelle qu’ils s’entrainent en janvier. « C’est une période où ils doivent monter leur niveau d’exigence car le rapport de force et le niveau est plus intense à l’entrainement. Ils doivent emmagasiner de l’expérience là-dessus pour ensuite le mettre au service de l’équipe réserve ». Le « H » reprendra son championnat début février avec un déplacement à Ivry puis la réception de Chartres.
D’ici là, nous souhaitons de très belles fêtes à Pierre Le Meur et ses joueurs, un bon repos et espérons voir les tribunes de la H Arena se garnir de supporters pour la deuxième partie de saison de l’équipe réserve.
