Pour eux aussi, c’est bientôt la reprise. Depuis fin juillet, les jeunes de l’équipe réserve sont sur le pont, et ont désormais hâte de débuter. Le point avec Pierre Le Meur.
3e ex-aequo la saison passée dans une poule qui était extrêmement serrée. À froid, après quelques semaines, quel bilan rapide fais-tu de la saison passée ?
« Je suis satisfait de cette 3ème place que nous sommes allés chercher dans une poule très complexe et dense. Nous sommes passés de la 12ème à la 3ème place, et nous avons beaucoup navigué dans ces eaux-là. C’était important de marquer le coup et de répondre à notre objectif initial, qui était d’être sur le podium. Je pense que c’est un peu flatteur au vu du manque de régularité que nous avons eu sur la saison, mais comptablement, c’est une belle opération. »
Vu que les pros ont prolongé le plaisir en allant jusqu’au Final 4, vous avez également dû rester en alerte de votre côté, en cas de besoin, et continuer de vous entraîner ?
« Il fallait que nous puissions pallier toute problématique jusqu’au bout. Il y avait notamment des besoins sur les entraînements avec l’équipe professionnelle. C’est le genre de période un peu plus compliquée, car il y a moins d’objectifs pour nous et pour le groupe, mais il faut tout de même garder une dynamique pour être prêts à aider le groupe professionnel. Mais à chaque fois que les jeunes rejoignent les pros, il n’y a aucun souci sur leur engagement. »
Alban Simonnet a signé pro et est prêté à Saran, Pierre-Alexis Favril et Eloi Gnanhouan sont également partis avec des contrats professionnels en poche. On imagine que c’est un accomplissement pour l’entraîneur et le directeur du centre de formation que tu es ?
« C’est important de garder cet objectif de 100 % de professionnalisation dans notre structure. Évidemment, l’objectif prioritaire est de signer des joueurs pour le groupe professionnel du HBC Nantes, et c’est cela qui m’anime au quotidien, dans le recrutement et dans l’accompagnement des joueurs. La professionnalisation des joueurs est un des marqueurs et un des éléments clés qui nous prouve que nous faisons du bon travail et que nos joueurs intéressent le marché professionnel, qui est le vrai révélateur en fin de parcours. Je suis satisfait, mais nous ne perdons pas de vue que nous souhaitons être encore plus ambitieux, et que nous travaillons pour faire signer des joueurs qui pourront jouer à la H Arena. »
Les vacances ont fait du bien à l’entraîneur et aux joueurs ?
« Pour les joueurs, j’imagine que oui. Pour moi, c’est sûr. Ce sont des saisons intenses. Ce sont de jeunes joueurs, et ce qui leur manque aujourd’hui, c’est cette capacité à mettre la même exigence, la même énergie et dynamique de travail tout au long de l’année. Cela me demande donc, à moi, beaucoup d’énergie au quotidien. Je termine donc généralement les saisons épuisé. Ce temps pour profiter, couper, est primordial pour pouvoir ensuite se projeter sur la saison suivante, restructurer et repartir avec de l’énergie. »
Comment as-tu retrouvé tes joueurs ?
« Agréablement surpris de la fraîcheur, et intéressant sur l’aspect physique. Aujourd’hui, nous n’avons plus beaucoup de joueurs à gérer qui ne prennent pas au sérieux cette période. Ils se maintiennent en forme, ils travaillent, et nous avons donc pu rapidement basculer sur une vraie dynamique tous ensemble pour vite atteindre le rythme que nous cherchions. Ravi de la reprise sur tous les points. »
Comment se passe l’intégration de tes nouveaux du centre de formation, Gabriel et Sacha ?
« Tout se passe bien, ils ont l’air d’apprécier leur arrivée. Ils sont surpris et même impressionnés par tout ce qui est mis en place pour les accompagner. Le groupe est très sain, et donc il y a une forme de mentorat : les plus anciens accompagnent les nouveaux. Je les laisse aussi un peu faire : la création du groupe, la transmission des valeurs... et cela prend bien. »
Il y a aussi Léo Gendronneau qui intègre le centre de formation, qui est au club depuis le -12 (2017).
« C’est un profil de joueur issu de la formation du club, qui met en avant le travail effectué à l’association et dans nos catégories jeunes. Là où les autres changent de projet et de structure, l’enjeu pour lui va être de comprendre que l’environnement ne va pas beaucoup évoluer, mais que son statut change grandement. C’est toujours cette adaptation qui peut être un peu dure pour eux, car ils ont l’impression de déjà connaître les choses, et pourtant, nous allons leur en demander plus. Mais je ne suis pas inquiet quant à sa capacité à se mettre au travail. »
4 joueurs avec les pros et 2 au Mondial, cela a rendu la prépa compliquée ?
« Non, car cela m’a permis d’intégrer des jeunes du groupe -18. Plutôt que de se plaindre et regretter les joueurs que nous n’avons pas, je préfère voir le côté positif : pouvoir voir les jeunes joueurs, et qu’eux puissent se rendre compte du niveau d’exigence et d’intensité. Nous avons récupéré tous les joueurs, ce qui a permis, en fin de prépa, de densifier un peu les entraînements. Tout se passe bien dans la montée en puissance. »
Tu as également accueilli Julien Salmon, formé au HBC Nantes entre 2012 et 2016, qui revient au club après 10 ans de carrière professionnelle.
« Je trouve que l’histoire est belle : boucler un peu la boucle en venant finir sa carrière là où elle a commencé. Et c’est un apport extraordinaire. J’ai toujours cette volonté d’avoir des joueurs qui ont une connaissance du haut niveau, qui ont été professionnels et qui sont dans une démarche de transmission. En étant formé chez nous, il connaît la maison, les valeurs. Il va pouvoir beaucoup aider Sirius, qui est au centre de formation, et Timéo, notre gardien -18. Il sera mon “ancien”, mon relais de grogne aussi. Il a pris son rôle à bras-le-corps, et cela avait du sens aussi pour lui d’avoir cette mission. »
Les premiers matchs vont vite arriver ?
« Ils arrivent toujours trop vite, nous ne sommes jamais vraiment prêts. Je trouve que nous avons eu une belle progression durant la prépa, avec 4 matchs amicaux sur lesquels nous sommes montés en régime. C’est la vraie réussite de notre préparation. Les joueurs ne se sont jamais satisfaits de ce qu’ils proposaient, ils ont toujours voulu aller chercher plus loin. Je suis content du contenu et de l’évolution. Maintenant, le révélateur de la compétition reste le résultat, et nous ne partons jamais avec beaucoup de garanties avec des groupes de jeunes. »
La formation, ce n’est pas seulement le centre de formation. Avec le président, vous avez travaillé sur un projet sportif plus global, avec le développement d’un secteur performance que vous allez mettre en place dès cette saison.
« L’idée était de remettre un peu d’harmonie dans tout le projet de formation. De partir de l’identité du joueur du HBC Nantes, et de redécliner cela sur les plus jeunes catégories. Nous avons l’ambition de mettre des choses en place, non pas de tout changer, car il y avait déjà un travail de qualité qui était fait depuis des années. L’idée est de remettre un peu d’énergie et d’améliorer le fonctionnement en se servant de la trame historique de la formation nantaise, qui a fait ses preuves depuis longtemps. Donc pas une volonté de transformer, mais seulement d’avancer, de développer un peu les choses, avec l’ambition de monter les curseurs. »
Un grand merci à Pierre Le Meur a qui nous souhaitons une très belle saison avec l’équipe réserve en Nationale 1. Les jeunes débuteront leur saison à Libourne puis disputeront leur premier match à la H Arena le samedi 13 septembre face à Sud Mayenne. Vous pouvez retrouver tout le calendrier ici.
