Pour sa première saison sous les couleurs du HBC Nantes, Pierre Le Meur affiche un résultat plus que satisfaisant. Dans une saison à 4 descentes en Nationale 1, ses jeunes de l’équipe réserve ont assuré leur maintien et terminent à la 4ème place de cette poule B très serrée. En parallèle, l’entraineur de l’équipe réserve a passé et obtenu son diplôme d’entraineur de niveau T6.
Entretien et bilan avec lui en cette fin de saison.
Pierre, comment s’est passée cette saison ?
« C’est une très bonne saison. Il m’a fallu un peu de temps pour découvrir les différentes problématiques et le nouvel environnement.
Dans un premier temps, je me suis surtout attaché à travailler sur les valeurs et la dynamique de groupe. Cela a été une vraie évaluation pour les joueurs jusqu’à décembre et je trouve que nous avons bien progressé dans ce domaine. Et sur la deuxième partie de saison, nous avons plutôt travaillé sur le jeu.
Je suis satisfait de ce que le groupe a proposé et je trouve la deuxième phase bien plus réussie que la première, ce qui prouve que nous avons bien travaillé, que nous avons avancé et validé de bonnes choses cette saison ».
Une saison à 4 descentes était-ce une pression supplémentaire ?
« Oui car c’est important de pérenniser ce niveau de jeu. Pour moi, c’est le bon niveau pour des jeunes qui arrivent en centre de formation, un niveau où l’on se confronte au début du professionnalisme.
Sportivement, nous avons été obligés de regarder derrière nous un bon moment. En décembre nous n’étions vraiment pas loin du premier relégable mais je crois que nous avons bien répondu. Nous avons enchainé les victoires en février et mars pour sortir rapidement de cette pression.
Nous sommes toujours sur la problématique de former et dans le même temps, performer. Donc oui ces 4 descentes mettaient un peu plus de poids sur le côté performance ».
Comment as-tu vécu cette première saison en tant qu’entraineur sous les couleurs du « H » ?
« Il y avait beaucoup d’excitation en arrivant à l’idée de découvrir ce club et son fonctionnement. Je suis tout simplement ravi de cette année dans laquelle je me suis vraiment éclaté au contact des jeunes et des professionnels.
Je suis très heureux d’avoir validé à la fois cette saison sportive et sur un plan personnel, mon diplôme. Le but était vraiment d’évaluer mon environnement sur cette première année.
J’ai déjà hâte d’être à la saison prochaine pour pouvoir répondre à toutes les problématiques et de mettre un vrai plan d’action en place pour continuer à faire évoluer le centre de formation ».
Tu avais 3 générations de jeunes en arrivant. Sens-tu qu’ils ont tous passé un cap ?
« Oui, tous les jeunes ont progressé même si nous étions vraiment sur un tronc commun de travail autour du groupe et des valeurs. C’est difficile pour eux de lier le développement et leur projet individuel au service d’un collectif. C’est pour cela qu’il fallait mettre du « lien » dans tout cela, ce qui est un axe primordial dans ce sport. Il faut justement trouver cet équilibre.
Ils ont tous avancé et passé des caps même si les objectifs sont forcément différents pour chacun.
Pour les plus jeunes, nous étions plus sur de la découverte du parcours sénior, du chemin vers l’autonomie et sur ce que demande le métier de joueur professionnel.
Pour les partants, ils doivent sortir du centre de formation avec de vrais comportements de joueurs professionnels sur le terrain et en dehors. Je trouve que tous ont avancé dans ce domaine ».
C’est également le contact avec les joueurs professionnel qui leur permet d’appréhender petit à petit le monde professionnel ?
« Oui, je trouve que cela est une vraie force, ici au HBC Nantes, cette proximité qu’il y a entre les 2 groupes.
Les joueurs du centre de formations côtoient au quotidien les joueurs professionnels. Pour moi, c’est un vrai plus. Ils les voient s’entraîner, en musculation, en soins … Ils voient clairement ce qu’est le quotidien d’un joueur professionnel, ce que cela demande en termes d’investissement, de rigueur, de discipline, mais également de plaisir à vivre ensemble.
Pour moi, c’est indispensable de garder cette osmose et ce contact entre tous. Au sein du groupe pro, il y a plusieurs joueurs qui ont été formés au club et qui ont une appétence pour le centre de formation. De ce fait, des liens assez naturels se créent entre les joueurs professionnels et ceux du centre de formation. C’est un réel point fort sur lequel il faut continuer de s’appuyer pour les prochaines années ».
5 joueurs arrivent en fin de formation : 4 ont signé professionnels et 1 va continuer en tant que stagiaire pro au « H ». Nous pouvons imaginer que c’est une satisfaction ?
« Bien sûr. Quand ils s’engagent dans un centre de formation, l’idée est de pouvoir épouser une carrière professionnelle.
La priorité est de pouvoir les faire signer au « H » mais la marche est de plus en plus haute au vu des résultats de l’équipe professionnelle. L’objectif principal reste de former les joueurs de demain pour le HBC Nantes. Lorsque cela n’est pas possible, pouvoir accéder au monde professionnel est également une vraie réussite.
J’aimerais vraiment tendre vers le 100% et que tous les joueurs du centre de formation deviennent professionnels, mais il faut être prêt à le devenir et dans de bonnes conditions.
Cependant, j’ai aussi un œil et j’évaluerai tout autant les joueurs qui ne signent pas de contrat professionnel car cela ne doit pas être le seul critère de réussite. Nous souhaitons que les joueurs aient développé de vrais savoir-faire sur leur temps passé au centre de formation du « H », et qu’ils aient la sensation d’avoir vécu une vraie formation et belle aventure au HBC Nantes.
Donc oui, fier de ces signatures, mais ce n’est pas la seule chose que nous regardons. »
Quel est désormais le programme pour les prochaines semaines ?
« Beaucoup de musculation. Nous en profitons d’être un peu déchargé des contraintes des matchs pour pouvoir charger un peu plus sur la partie musculation. Nous continuons tout de même à avoir une activité handball pour qu’ils ne coupent pas trop par rapport à la reprise de la saison suivante.
La deuxième chose, c’est que nous restons encore à disposition de l’équipe professionnelle en cas de besoins lors de ce sprint final, que cela soit à l’entraînement ou sur des matchs. L’idée est de les amener jusqu’à mi-juin pour avoir une coupure d’environ 6 semaines sans handball ».
Un grand merci à Pierre Le Meur, entraineur de l’équipe réserve, dont nous feront un point sur les différents départs et arrivées dans les prochaines semaines.
