Arrivé en début de saison, Rudi Faluvegi s'est très vite intégré au "H". Blessé depuis décembre, il continue d'être patient et a hâte de retrouver le terrain. Dans un français absolument parfait, il nous raconte sa vie en France, sa passion pour Nantes, la relation avec les supporters de la Troc' ...
Rudi comment vas-tu ? Tu as été blessé à l’épaule, raconte-nous comment s’est passée la rééducation et la reprise du handball ?
"Je vais bien. Cette blessure n’est pas dramatique. Je travaille beaucoup avec les kinés et le staff. Ça progresse lentement, il faut que je continue à être patient. J’ai repris un peu le handball mais pour l’instant, je n’ai pas le droit d’avoir de contacts. Je travaille beaucoup, je fais tout ce que je peux, je progresse. Octobre, novembre et décembre c’était magnifique pour moi. Toutes ces émotions me donnent beaucoup de force, beaucoup de confiance pour la suite, et m’encouragent à être patient."
On te voit présent à chaque match de l’équipe. Tu es devenu leur supporter numéro 1 ? Qu’est-ce que tu penses de la saison qu’ils font ?
"C’est normal que je sois là à chaque match. Même si je suis blessé, j’essaye d’aider au maximum les autres, donner quelques conseils … Je pense qu’on a beaucoup progressé depuis le début de la saison. Au début, on a perdu quelques matchs comme face à Ivry et Chambéry, qui ont été des défaites difficiles à gérer. Aujourd’hui on joue mieux, nos phases de jeu sont meilleures. La saison est très longue, on est une équipe et nous sommes capables de faire de grandes choses. Je suis très fier de la saison de l’équipe. Ça me rend encore plus impatient car j’aimerais revenir sur le terrain et aider les gars, l’équipe, le club. Moi aussi je veux aider à écrire l’Histoire. Ça c’est ma plus grande motivation. L’ambiance est magnifique depuis la première journée. Les supporters sont géniaux. Par exemple, j’étais à la Brasserie après la défaite face à Chambéry, et c’était les supporters qui me réconfortaient. Même aujourd’hui, je suis blessé et certains me demandent de mes nouvelles, c’est super sympa. Même si je suis fort, la rééducation est longue et qu’ils me soutiennent ça me fait vraiment plaisir. J’ai hâte de rejouer devant cette ambiance fantastique."
C’était ta première saison à Nantes, comment ça s’est passé pour toi ? Comment s’est passée l’intégration avec l’équipe, avec le club ?
"Quand je suis arrivé, tout était nouveau pour moi. J’ai beaucoup travaillé le français, tout le monde est très gentil avec moi et m’apprend quelques petits mots chaque jours. C’est important pour moi. L’intégration s’est très bien passée. J’ai reçu beaucoup d’aide de mes coéquipiers et du club depuis mon arrivée. J’ai été mis en confiance. Après, cette blessure m’a encore aidé. J’ai beaucoup plus de temps pour parler avec tout le monde : avec les kinés, avec le préparateur physique, avec les gars à la musculation … j’essaye vraiment de parler un maximum français et d’apprendre à connaître tout le monde. Évidemment ne pas être avec l’équipe, ne pas faire les voyages, ne pas jouer, ça me manque énormément."
Qu’est-ce que tu penses de la France et de la ville de Nantes ? Tu as visité un peu ? Est-ce qu’il y a des endroits que tu aimes particulièrement ?
"J’adore Nantes. J’ai été à Paris aussi mais je n’ai pas encore pris le temps de visiter les alentours. On prendra le temps avec ma copine mais pendant la saison c’est toujours compliqué car chacun à un peu son emploi du temps et on a beaucoup de choses à faire. Mais j’espère vraiment que l’on va rester en France pour longtemps, on est vraiment heureux ici. Nantes c’est vraiment une belle ville, on aime bien se promener au centre. J’habite dans le quartier Canclaux que j’aime beaucoup. L’un de mes endroits préférés ce sont les parties avec l’Erdre où l’on peut aller faire du canoé. J’adore vraiment Nantes, comme il est et j’ai hâte de le découvrir encore plus."
Si tu étais un sport individuel : "Je suis vraiment un joueur d’équipe alors c’est une question vraiment difficile. Mais peut-être le tennis. Je n’ai jamais pratiqué mais j’aime beaucoup ce jeu de face à face, quand les grandes stars jouent l’une face à l’autre et se respectent entre elles."
Si tu étais une saison : "Le printemps. On voit la nature qui devient vraiment belle, c’est vert, les gens sortent dehors, c’est agréable."
Si tu étais une ville : "Nantes ! J’ai vraiment l’impression que Nantes c’est super. Tous les jours tu peux trouver quelque chose de nouveau qui va te plaire : un petit restaurant qui fait des hamburgers fantastiques, un petit chemin spécial qui nous amènera à un truc artistique. À l’échelle mondiale, Nantes n’est pas une ville assez connue. On parle beaucoup de Paris, de la Tour Eiffel … mais jamais de Nantes et c’est vraiment dommage. Je suis un peu similaire à la ville de Nantes, je ne me mets pas beaucoup en avant mais à l’intérieur, j’ai beaucoup à donner. Nantes me ressemble."
Si tu étais un super héros : "C’est Batman c’est sûr. Un peu pour la même raison que Nantes. Batman n’est pas la grande star qui se met en avant mais il est fort, et surtout il fait des sacrifices pour la société et j’aime bien ça."
Si tu étais un dessert : "La mousse au chocolat de la Taverne sur la Place Royale qui est fantastique !"
Si tu étais un club de foot : "C’est Liverpool, j’ai beaucoup de respect pour eux. Je suis fan de Liverpool depuis la finale à Istanbul. J’avais commencé à regarder le match après la mi-temps et il y avait déjà 3-0 pour Milan. Mon père me disait de ne pas regarder car pour lui c’était fini, mais j’ai quand même regardé. Et à chaque but de Liverpool j’appelais mon père pour qu’il vienne voir avec moi jusqu’au 3-3. Il ne m’a pas laissé regarder les pénaltys mais le lendemain j’ai vu que Liverpool avait gagné et ce jour-là, je me suis dit qu’ils méritaient vraiment mon soutien."
Si tu étais un acteur : "Léonardo Di Caprio, parce qu’il choisit toujours les bons films, les bons personnages … On n’a jamais vu Di Caprio dans un mauvais film."
Si tu étais un personnage de Disney : "Hercules, car il est spécial mais pas parfait. Il doit faire beaucoup d’erreurs pour apprendre, progresser et devenir le dieu qu’il devient à la fin. Cette histoire me rappelle mon histoire car moi aussi je fais des erreurs mais j’essaye de progresser. Aujourd’hui je vis dans un rêve, et j’espère que je vais encore m’améliorer. Je suis prêt à faire encore des erreurs et des efforts pour aller de l’avant."
Si tu étais un instrument de musique : "Le piano. Moi je joue de la guitare et de la batterie mais le piano c’est spécial car on peut le trouver dans chaque genre de musique. Le piano est un lien, il est universel et il explique les relations entre les gens. C’est comme ma vie ici en France, au début je n’avais de relations avec personne, je ne connaissais pas la langue ni la culture. Et maintenant j’adore ma vie, je suis très attaché à mes coéquipiers, au club et à la France donc je me sens bien."