Quelques jours seulement après la fin des matchs officiels, Thierry Anti revient sur l'ensemble de sa saison 2017-2018 avec le HBC Nantes. Extraits choisis.
La défaite en finale de Ligue des Champions :
« Je commence à la digérer, mais c’est encore loin d’être intégralement digéré pour moi. C’est comme dans la vie, tu ne peux pas revenir en arrière. Je n’en fais pas des cauchemars, mais j’ai le sommeil perturbé. Je pense à plein de choses, pas seulement le fait de me refaire le match.
Il y a tellement de paramètres qui ont fait que est arrivé en finale, il y a tellement de paramètre qui ont fait qu’on a perdu la finale, que c’est un peu tout ça que j’essaye de repenser et de recadrer. J’essaye d’avoir les idées claires sur ce qui s’est passé. Est-ce que je n’ai pas vu quelque chose, est-ce qu’aurai du faire quelque chose, … Il y a trop de choses. Cette fin de saison va me permettre d'analyser tout cela, avant de repartir pour une nouvelle épopée 18-19, et de nouveaux objectifs."
4 finales de Coupe d'Europe perdues... Mais pas "maudit" !
"Je l’ai dit pour évacuer la pression mais je ne suis pas maudit. Si on parle de ces 4 finales de Coupe d’Europe (une avec Créteil, 3 avec le HBC Nantes). La première était inattendue, à l’image de celle de cette saison.
La deuxième était aussi inattendue et contre un adversaire bien supérieur à nous (Rhein Neckar Lowen). La troisième est une réelle déception. La défaite, à la Trocardière face à Göppingen, parce que là je pensais vraiment que c’était le moment pour nous de gagner. Celle-là je l’ai très très mal vécue, et je m’en veux encore pour plein de choses.
Mais cette année, celle-ci qu’est-ce que je peux faire ? On arrive en finale de la Ligue des Champions. Un truc incroyable. Et la fois où on va en finale de la Ligue des Champions on joue contre une équipe française, Montpellier, qu’on connait, qu’on a battu en finale de la Coupe de France l’année dernière en jouant très bien et beaucoup mieux qu’eux.
Il y a plein de sentiments qui se mélangent. Si je positive, je me dis que 4 fois j’ai réussi à amener une équipe en finale d’une Coupe d’Europe. C’est sûr je n’ai pas gagné. J’ai envie de gagner, c’est mon truc. La Ligue des Champions je ne l’avais pas imaginé comme ça, mais la Coupe EHF en 2015 mince, cette défaite face à Göppingen me fait encore tellement mal aujourd’hui.
Je suis comme marqué d’un fer rouge par cette défaite, pire encore, c’est que le fer s’enfonce de plus en plus dans mon bras. Un joueur m’a dit, "il veut mieux être en finale et la perdre, que de ne pas être en finale du tout". Je veux assumer tout seul, je ne veux pas être un pleureur: ce jour-là, les autres étaient plus forts, c’est tout! "
En championnat :
« On s’est bien rééquilibré sur l'ensemble de notre parcours. Je l’avais dit, cette saison, on avait l’obligation d’être performant en Ligue des Champions car on était invité dans les poules hautes, et pas dans n’importe quelle poule. On a fait une très bonne préparation, remporté le Trophée des Champions en battant Paris et Montpellier. On a ensuite bien commencé le mois de septembre avant de contre-performer à deux reprises, sur deux retours de matchs de Ligue des Champions. On a fini la phase aller avec un petit retard. On a heureusement réussi à corriger nos erreurs, et réalisé une deuxième partie de saison vraiment très intéressante."
