Le retour au club de Jorge Maqueda et l’arrivée de Kauldi Odriozola. Jeudi, les deux internationaux se sont présentés à la presse, en français pour tous les deux. Extraits choisis.
Il est de retour. 10 ans après sa première signature à Nantes, Jorge Maqueda a de nouveau posé ses valises en bord de Loire, non sans satisfaction. « Je crois qu’au fond de moi, je me suis toujours imaginé avoir une suite d’histoire avec le HBC Nantes. Je gardais un très bon souvenir de mon premier passage à Nantes, car c’est un club qui a beaucoup compté pour moi, qui m’a aidé à me construire. Alors je me suis toujours dit que le « H » et moi, un jour, on se retrouverait ».
Avant cela, il a passé 7 saisons en Europe de l’est, dans des clubs que l’on ne présente plus : Vardar, Szeged et Veszprem. Des expériences très enrichissantes qui lui ont permis de grandir et surtout, de faire évoluer son jeu. « J’ai découvert de nouvelles cultures, rencontré de très bonnes personnes et vécu dans de belles ambiances partout où je suis passé. Professionnellement, mes 3 années au Vardar ont complètement changé ma manière de jouer et de comprendre le handball. Je crois que cette expérience m’a été très bénéfique et m’a permis d’être un meilleur joueur ». « Plus riche », c’est le terme qui définirait sa progression grâce à ses années à l’étranger. « Avant j’étais un joueur un peu fou. C’est toujours le cas mais aujourd’hui, je suis plus posé et j’ai une meilleure vision du jeu ».
À ses côtés, son coéquipier Kauldi Odriozola, n’a jamais vraiment eu en tête cette image d’un « Maqué fou », mais plutôt celle « d’un guerrier, quelqu’un qui donne tout sur le terrain ».
Ce guerrier a retrouvé le « H », mais ne l’a jamais vraiment quitté des yeux. Même lors de ses années en Macédoine et en Hongrie, il a continué à suivre de loin, l’évolution du club qu’il a vu éclore aux yeux du handball européen. « J’ai l’impression que tout a changé, cela n’a plus rien à voir. J’ai toujours aimé ce club et les personnes qui y travaillaient. Aujourd’hui, je vois qu’ils donnent tout pour que le club grandisse encore et fasse de grandes choses ». C’est aussi cela, qui l’a convaincu de revenir. « Le « H » n’est pas au même niveau que les autres. Il se donne toujours des défis plus importants. Chaque année, il fait encore plus ».
Même si 7 années se sont écoulées depuis son départ, il a retrouvé des visages familiers. « Evidemment c’est un plaisir de retrouver Valero Rivera. Mais c’est aussi bizarre pour moi de voir Rock Feliho dans les bureaux et Arnaud Siffert du côté du staff ».
Au HBC Nantes, la tradition espagnole se poursuit. Le retour de Maqueda et l’arrivée de Kauldi Odriozola, 11ème Hispanos qui a rejoint le « H » et qui sait évidemment prendre tous les conseils de ses ainés, à commencer par ceux de l’arrière droit Champion du Monde et Champion d’Europe. « Ce qu’il doit savoir, c’est que dans le handball français, il n’y a pas de supporters, de public et d’ambiance comme ici. Il doit en profiter comme nous tous, car nous savons que la H Arena pleine nous amènera vers les victoires ».
Le guerrier, « n’a pas d’objectifs personnels » pour cette saison. « Nous sommes une équipe. Pour moi, le plus important ce sont les objectifs du club. Et moi, je dois tout donner, et aider au maximum l’équipe ». L’arrière droit sent également que les choses ont changé, que sa notoriété n’est plus la même et que les Nantais, attendent beaucoup de lui. « En ville, il y a beaucoup plus de monde qui me sollicite. Mais je crois que c’est une bonne chose, cela veut dire qu’ils croient en moi ».
Jorge Maqueda avait 24 ans la première fois qu’il a posé ses valises à Nantes. Kauldi Odriozola est un peu aujourd’hui, dans la même situation que son coéquipier il y a 10 ans. À 25 ans, le natif de Zumaia estimait que c’était le bon moment pour lui. « Pour moi c’était tout simplement une opportunité incroyable de jouer dans un si grand club. Jusqu’ici, j’étais totalement satisfait à Irun car j’étais aussi proche de ma famille et de mes amis. Mais en parlant avec plusieurs personnes, j’ai senti que Nantes avait quelque chose de spécial, et cela s’est confirmé dès mon arrivée puisque tout le monde m’a bien intégré, j’ai vu que le club était très bien structuré, j’ai aussi été me balader en ville. Je crois que c’est le meilleur endroit pour moi pour passer un nouveau cap et poursuivre ma progression ».
Le nouvel ailier droit du « H » a eu très peu de temps pour se reposer cet été, à peine 10 jours puisqu’il a participé, et remporté, les Jeux Méditerranéens avec l’équipe nationale d’Espagne. Mais cela ne l’a pas dérangé pour autant. « Honnêtement, j’avais vraiment hâte d’arriver à Nantes et de commencer ».
Auparavant, il avait déjà eu des propositions pour quitter le championnat d’Espagne, mais il se trouvait encore trop jeune pour quitter son environnement. « Là, c’était le bon moment pour partir, et surtout le bon club. C’était l’opportunité professionnelle d’évoluer dans un très grand club qui se donne des défis toujours plus hauts et de jouer la Ligue des Champions. Personnellement, je voulais aussi voir autre chose, découvrir un autre pays, une nouvelle langue ».
Ailier droit, il peut également jouer sur le poste d’arrière droit, ce qui lui est arrivé souvent avec Irun. « Je suis un joueur rapide, qui aime jouer les contre-attaques, et avec de l’espace dans le jeu. Je peux également aider en défense ».
Lui qui a commencé le handball sur la place de son village avec un ami d’enfance, a passé 7 ans à Irun en Liga Asobal, et va très bientôt découvrir le championnat français. « En Espagne, le Barça écrase tout. Même si tu fais une saison excellente, tu ne joues que pour finir au mieux deuxième et c’est assez frustrant. Je pense qu’en France, il y a plusieurs équipes qui sont en capacités de concurrencer Paris et que le niveau est plus homogène. Par exemple, l’année dernière, Nantes a gagné la Coupe de la Ligue. En Espagne, c’est le Barça qui gagne tout ».
Avec seulement 10 heures de cours de français en ligne et 3 semaines dans le vestiaire nantais, Kauldi Odriozola est déjà capable de tenir la conversation et le fera avec grand plaisir avec les supporters du « H » qu’il a hâte de rencontrer. « J’ai hâte de jouer devant eux. J’ai regardé plusieurs matchs l’année dernière, à la H Arena et à la XXL, l’ambiance était incroyable ».
De très beaux mots pour le HBC Nantes de la part des deux internationaux espagnols qui se sont déjà parfaitement intégrés à l’équipe, et que l’on retrouvera sur le parquet de la H Arena dès septembre.