C’est le choc de cette 5ème journée de Liqui Moly StarLigue. Dimanche après-midi, le HBC Nantes va défier le PSG Handball sur son terrain de Coubertin.
Le week-end dernier, les Nantais ont rencontré des difficultés face à Limoges (34-34). « Le groupe est très lucide sur les raisons de ce match nul : une réelle inefficacité dans le duel entre le tireur et le gardien, et une activité trop permissive en défense », analyse Grégory Cojean.
De leur côté, les Parisiens enchainent depuis le début de la saison entre championnat et Ligue des Champions. « Ils sont dans un rythme à 2 matchs par semaine, qui est clairement supérieur au nôtre aujourd’hui ». Comme depuis quelques années, le PSG Handball s’appuie toujours sur les mêmes forces. « C’est un énorme effectif, des postes doublés voir triplés de joueurs d’expérience », poursuit l’entraineur nantais qui pointe évidemment du doigt Luc Steins, véritable métronome de l’équipe de la capitale. « Il a une vitesse de jeu incroyable, une capacité à monter les ballons pendant 60 minutes, et une vraie science du jeu. C’est un top demi-centre, et Paris est à l’image de Steins, une mobylette, qui impressionne ». L’autre atout majeur, c’est Kamil Syprzak, le pivot polonais, meilleur buteur de son équipe la saison passée. « Ils ont une relation préférentielle avec lui. Même lorsque tu as l’impression de bien défendre, il est tellement dur à prendre qu’il va automatiquement marquer ou provoquer », explique Aymeric Minne qui aura forcément son rôle à jouer dans une défense nantaise privée de Jorge Maqueda.
Il est rare de voir s’affronter le HBC Nantes et le PSG Handball aussi tôt dans la saison. « D’habitude on se croise en décembre à la XXL », raconte Aymeric Minne. « Cette année cela change ». Le demi-centre a encore en mémoire le match manqué du « H » face aux Parisiens début septembre au Trophée des Champions. « C’est l’un des seuls matchs où l’on aura moins de pression, surtout un mois après en avoir pris 10 face à eux. Nous avons à cœur de prouver que nous sommes meilleurs que cela, d’autant que le rôle d’outsider nous va mieux ».
« Nous sommes toujours plus à l’aise dans la peau de celui qui a une performance à aller faire face à un prétendant à l’Europe, plutôt que dans celle de celui qui ne doit pas perdre de points », confirme Grégory Cojean qui, malgré la vitesse du meneur de Paris, compte également sur le jeu rapide de son équipe. « Nous sommes efficaces dans le jeu rapide, nous marquons beaucoup ainsi, cela fait partie de notre ADN ». Un sentiment partagé par son demi-centre. « Nous ne devons pas dénaturer notre jeu sous prétexte que nous jouons face à Paris. Nous allons, certes, essayer de les bloquer et tenter des choses pour les accrocher, mais nous devons également jouer notre jeu et marquer des buts faciles ».
« Nous aimerions faire un résultat à Paris pour le championnat, pour nous et pour nous prouver que nous pouvons rivaliser avec les meilleurs. Pour cela, tous les joueurs doivent être dans un haut niveau de performance individuelle, et que le jeu collectif soit fluide », conclut le coach du « H ». Aymeric Minne axe l’importance sur l’aspect comptable, même si la manière le sera également. « Nous avons besoin de nous rassurer en défense notamment. Nous voulons vraiment produire un bon match et prendre des points si nous avons l’opportunité de le faire ».