Un peu plus de 70 jours après son opération du genou, Olivier Nyokas est de retour du côté de la Trocardière. De retour de stage à Cap Breton, dans le centre de rééducation de renommée européenne pour les sportifs, l'arrière gauche nantais nous donne de ses nouvelles au travers d'un entretien. Extraits choisis.
Victime d’une fracture de la rotule en début de saison, Olivier Nyokas s’était fait opéré, puis était revenu en forme, notamment pour disputer l’Euro 2018 avec l’Equipe de France. Malheureusement, son genou ne semblait pas totalement consolidé et a subi une « rechute ». Explications.
« Ça a été un processus très long, ça a été difficile car c’était censé être une blessure qui n’était pas très grave. Je m’étais bien remis, j’étais en forme, je suis parti avec l’Equipe de France et je me suis refait mal. C’était une fracture osseuse, donc on a attendu la consolidation pendant tout le mois de janvier. Lorsque j’ai fait mon examen à la fin du mois de janvier il n’était pas bon, la fracture n’était pas réduite. Il a donc fallu réopérer, enlever les vis et tout ce qu’ils m’avaient mis dans le genou. Finalement c’est un mal pour un bien car aujourd’hui je sais que je n’ai plus rien dans le genou, mon articulation n’est pas touchée donc c’est une satisfaction pour moi car ça me travaillait un peu d’avoir des « trucs » dans le genou. »
Opéré une deuxième fois, Olivier Nyokas a dû prendre son mal en patience : au programme, 6 semaines d’immobilisation puis 4 semaines à Cap Breton. « Les 6 semaines d’immobilisation après mon opération ont été longues. Ensuite je suis parti directement à Cap Breton. Là-bas, je me levais vers 7h pour aller au petit déjeuner et ensuite je commençais mes journées de travail à 8h. On faisait d’abord des exercices fonctionnels, des exercices d’élastiques… Vraiment pleins d’exercices différents pour la rééducation jusqu’à midi. Après on avait un moment dans la piscine où on faisait des exercices d’appuis ce qui permet d’alléger un peu le poids corps. On avait également une partie musculation et renforcement vers 16h.
Les journées étaient très lourdes mais vraiment complètes.Ça a été un vrai travail d’équipe, les kinés du « H » étaient en contact avec les kinés de Cap Breton, pareil pour les préparateurs physiques. Tout le monde a suivi ma progression. Au départ, quand je suis arrivé à Cap Breton, j’avais beaucoup de mal à marcher, je ne pouvais pas conduire non plus... Aujourd'hui j’en suis ressorti en ayant recommencé à courir. » Dans ce centre de rééducation spécialisé pour les sportifs, Olivier Nyokas a rencontré de nombreux athlètes, de tous niveaux et de différentes disciplines.
« J’ai rencontré beaucoup de sportifs, et j’ai noué des amitiés avec certains. Il y a Abdoul Camara qui joue à l’En Avant Guingamp, Nicolas Bazin, un jeune joueur de Ligue 1 qui joue à Metz. Et sinon j'étais souvent avec un basketteur anglais de Nanterre qui joue en Pro A qui s’appelle Myles Hesson. Ici, l’avantage est que la popularité du sport ne change rien. Nous avons des chambres individuelles, et nous sommes tous logés à la même enseigne. On est tous blessés, on est tous là pour la même chose, et sur le même pied d’égalité. »
Sans parler d’une date de reprise de la compétition pour Olivier Nyokas, l’arrière gauche est confiant quant à sa reprise de la course à pied et espère recommencer à toucher le ballon très vite. « En rentrant à Nantes je vais voir le médecin, les kinés pour faire un peu le point et étudier le bilan qui va être établi par Cap Breton. Sans me précipiter, j’espère vraiment pouvoir recommencer à pratiquer le hand avant la fin de la saison et avoir de bonnes sensations. »
C'est tout le mal qu'on lui souhaite, merci Oli' !