Equipe pro
7 sept. 2020

Adria Figueras : "L'opportunité de jouer à Nantes était unique"

Adria Figueras : "L'opportunité de jouer à Nantes était unique"

Il y a 3 mois, il ne parlait pas un mot de français. Dans l’optique de son arrivée à Nantes, il a appris rapidement la langue pendant le confinement. Ce lundi, il s’est exprimé devant la presse, avec un accent espagnol, certes prononcé, mais exclusivement en français. Portrait, de notre pivot Adria Figueras.

Cela faisait 6 ans, 6 ans qu’il jouait en Espagne, 6 ans à Granollers, le club qui lui a signé son premier contrat professionnel. « Ils m’ont formé, ils m’ont permis d’exploiter pleinement mes capacités et de développer mon jeu, j’y étais vraiment heureux ». Depuis, il en a parcouru du chemin, devenant l’un des meilleurs pivots du championnat et faisant désormais partie de l’équipe nationale espagnole.

Chaque année, il avait des propositions pour quitter l’Espagne, mais « Granollers a fait un effort financier très important pour me garder et je m’y sentais bien donc … ». Cette fois-ci c’était la bonne, pas forcément meilleure qu’une autre mais juste une question de timing, de bon feeling à l'égard du "H".  « Quand le HBC Nantes t’appelle, il est très difficile de dire non. C’est un très grand club, l’un des meilleurs d’Europe. Cette année il va jouer la Ligue des Champions, je ne pouvais pas refuser ».

Bien sûr, la « filière espagnole » présente au club depuis plusieurs années a évidemment facilité son choix, lui qui s’est appuyé sur les précieux conseils de son ami David Balaguer qu’il connait depuis ses 14 ans. « Il m’a dit que c’était un club extraordinaire, que la salle était toujours pleine, que la ville était agréable ». À l’époque, c’est Alberto Entrerríos lui-même qui l’avait contacté et qui lui avait exposé le projet du club. « L’entraineur est espagnol, il y a beaucoup de joueurs espagnols qui sont tous très bien intégrés donc ça a influencé mon choix. Mais même sans cela, l’opportunité de jouer ici à Nantes était unique ».

Avec ses « petits » 95kg, il pourrait sembler physiquement loin des standards que l’on voit chez les pivots disputant l’Europe. « C’est une réflexion que l’on me fait souvent oui  (rires) ». L’espagnol de 32 ans se distingue donc avec un jeu différent de celui que l’on peut voir chez les colosses adverses. « Je glisse beaucoup. J’essaye de voir et d’analyser au mieux la défense et les espaces laissés pour aider au maximum mes coéquipiers à aller vers le but ». En binôme avec un défenseur exclusif les deux dernières années à Granollers, il était uniquement utilisé en attaque. « Mais Alberto et Greg m’ont déjà dit qu’ils pourraient faire appel à moi en défense et ce n’est absolument pas un problème. Je sais aussi défendre et je suis ici pour apporter tout ce que peux à l’équipe ».

Très rapidement intégré au groupe dans le vestiaire, il lui faudra un peu plus de temps pour trouver ses marques sur le parquet. « Le niveau physique des joueurs du championnat est très élevé et le style de jeu est très différent de ce que j’ai connu en Espagne. Je dois m’adapter mais je suis sûr que ça sera très rapide ». Et il le sait, passer dernière Nicolas Tournat n’est pas chose facile. « Nicolas est un très grand joueur et c’est aussi pour cela que mon intégration dans les systèmes de jeu n’est pas évidente, car toute l’équipe avait l’habitude de jouer autour de lui, qui a un jeu très différent du mien ».

S’il faudra un peu de temps sur le terrain, il ne lui a fallu que 3 mois pour parler français, preuve d’une sacrée motivation à s’intégrer à Nantes. « Il y a 3 mois, je ne parlais pas un mot de français. Mais je suis catalan et ça ressemble un peu au français donc ça a été plus facile ». Lui qui n’était jamais parti très loin de son Espagne savait, par les Hispanos de Nantes, qu’il était très important de parler français. « J’ai beaucoup travaillé pour me permettre de faciliter mon intégration dans le club, dans l’équipe et dans la ville ». Déjà interpellé de temps en temps dans les rues de Nantes, il a évidemment hâte de débuter la compétition et de rencontrer les supporters nantais dont il a tant entendu parler, et qu’il avait vu à l’œuvre lors du Final Four d’EHF Cup en 2016 à la Trocardière.

Outre le handball, ce jeune père de famille aime profiter de son temps libre avec sa femme et sa fille. « Pour moi, c’est aussi important qu’elles se sentent bien et qu’elles s’intègrent. Ma fille de 1 an va déjà à la crèche ici à Nantes ». Passionné de sport en général « football, handball, basketball … », il aime aussi « lire et apprendre de nouvelles choses ».

Une adaptation à la France et à Nantes déjà bien amorcée, bravo Adria !

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