Il a été étincelant samedi en Ligue des Champions contre Besiktas et il revient en pleine forme après une petite blessure qui l'a éloigné du groupe pro pendant la prépa ! C'est Olivier Nyokas qui se prête au jeu des questions/réponses pour l'entretien du lundi !
Tout d’abord, on veut savoir comment tu vas ? Tu es revenu des Jeux Olympiques de Rio un peu blessé, tu n’as pas pris part à la prépa estivale avec le groupe pro mais tu as fait ton grand retour sur les terrains il y a quelques semaines… Comment te sens-tu physiquement ?
"Physiquement, j’ai encore quelques douleurs aux abdos mais je me sens mieux. Même si je ne suis pas encore au top, cela ne me gêne pas. Je suis super content d’enfin évoluer avec le groupe. Pendant les JO, j’étais fatalement un peu en marge du groupe. Ensuite, à mon retour, je n’ai pas pu m’entrainer avec les joueurs, ce n’était pas évident mais aujourd’hui tout se passe plutôt bien ! Je suis vraiment satisfait."
En parlant de cet été, peux-tu nous dire comment tu as vécu ces JO ?
"J’étais à fond dans cette aventure. Il y a encore un an, je n’étais pas en Equipe de France. Les places en Equipe de France pour disputer les Jeux Olympiques sont chères. Il faut savoir que tu ne peux prendre que 15 joueurs, ce n’est pas comme dans les autres compétitions ou tu peux en prendre 16 ou 17. J’avais conscience de la chance extraordinaire que cela représentait et je l’ai saisie à bras le corps. J’ai beaucoup appris pendant cette période avec l’Equipe de France, on a eu du temps pour discuter entre nous, entre joueurs. C’était une expérience très forte."
Qu’est-ce qu’elle représente cette médaille ?
"Maintenant que j’ai des enfants, je me dis qu’un jour ils seront fiers de la médaille d’argent ramenée par leur père et c’est historique car cette médaille elle restera dans la famille pendant des générations. Pour moi, et je pense pour chaque sportif, les JO représentent le graal ultime : ça a une saveur et une valeur particulière. Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est une consécration parce que je suis en Equipe de France aujourd’hui mais j’ai encore beaucoup de choses à apprendre, à prouver mais aussi beaucoup de choses à montrer. C’est quand même un début extraordinaire."
Est-ce qu’on peut dire que c’est la validation de la première partie de ta carrière ?
"Plus ou moins, oui. J’ai fait des choix qui m’ont été, quelque part, imposés au cours de ma carrière, j’ai aussi voyagé et cela m’a beaucoup appris. Aujourd’hui, je reviens sur le devant de la scène avec le HBC Nantes qui est fait partie des meilleurs équipes françaises et, pour la seconde partie de ma carrière, c’est quelque chose extraordinaire. A présent, il est temps de confirmer et m’imposer au plus haut niveau."
Le weekend dernier, c’était la grande première en Ligue des Champions pour le club à domicile mais une belle première pour toi également. Tu t’es illustré durant la rencontre… qu’as-tu ressenti face aux turcs de Besiktas ?
"C’était un match très spécial ! J’avais déjà joué en Ligue des Champions, à Paris avec Thierry, mais je n’avais pas eu de rôle dominant et on était plutôt là en tant que jeune, on accompagnait l’équipe… Au « H », je fais partie de ceux qui vont tenir les rênes de l’équipe, de ceux qui vont tout faire pour l’emmener le plus loin possible. Samedi face à Besiktas, c’était vraiment mon premier match dans la plus prestigieuse des compétitions européennes, mes premiers buts aussi ! Tout cela donnait une saveur particulière à cette rencontre et je n’oublierai jamais ces instants. Je suis quelqu’un de très exigeant envers moi-même : je n’avais pas très bien commencé mes premiers matchs avec l’équipe et j’avais à cœur de pouvoir m’enchainer d’une meilleure manière. Le fait d’enchainer les matchs ne nous laisse pas le temps de réfléchir et c’est une bonne chose."
On sait que les joueurs aiment ces périodes chargées parce qu’il y a moins d’entrainement et que toute l’énergie est tournée vers le match officiel. Mais comment vous gérez ces moments où vous passez plus de temps sur les routes qu’à la maison ?
"C’est encore quelque chose de nouveau pour moi. Même en Allemagne l’année dernière, on ne jouait pas le Ligue des Champions donc le calendrier n’était pas autant surchargé. C’est particulier de toujours se déplacer et enchainer les matchs. J’en discutait avec le coach justement parce que je ressentais l’envie d’avoir plus d’entrainements avec l’équipe vu que j’avais manqué la prépa et le début de saison avec le groupe. Nous n’avons pas trop le temps de travailler sur ce que j’ai manqué – notamment dans mon intégration au jeu- mais en discutant avec les joueurs dont Nicolas Claire, j’ai pu rattraper un peu cela. Et le reste du temps, on s’adapte."
La ligue des Champions est lancée, c’est un fait. Mais dès mercredi soir, c’est le retour de la Lidl Starligue avec un déplacement à Saran. A quel genre de match faut-il s’attendre là-bas ace à un promu qui aura sûrement envie de faire un exploit ou de tenir tête au HBC Nantes ?
"On a bien vu ces dernières semaines de quoi ils étaient capables. Au moins une équipe s’est fait surprendre face à Saran (le SRVHB lors de la première journée de championnat). Il ne faut pas les sous-estimer ni leur manquer de respect : cette équipe est composée de joueurs motivés et qui doivent avoir des objectifs élevés. Leur place en Lidl Starligue, ils ont été la chercher donc c’est qu’ils ont le niveau ! Aujourd’hui, le HBC Nantes a un statut à défendre et notre place en Ligue des Champions, on a été la chercher également et elle a été obtenue après plusieurs années de travail. J’en profite d’ailleurs pour remercier tous les acteurs qui ont ajouté leur pierre à l’édifice et grâce à qui nous en sommes là aujourd’hui. Tout le travail qui a été réalisé auparavant me permet aujourd’hui de m’exprimer à ce niveau avec le HBC Nantes, ce n’est pas rien. On se déplace à Saran avec l’objectif d’imprimer notre propre rythme sur la rencontre et ne pas les laisser espérer quoi que ce soit. Je pense que c’est comme cela que nous devons aborder le match pour tenter de rentrer avec la victoire. Rencontre à suivre mercredi 5 octobre sur le Live de la LNH."
