Ancien coéquipier des nantais présents en demi-finale, coach de 4 d'entre eux, ce France-Espagne a forcément un goût particulier pour A.Entrerrios, qui nous livre aujourd'hui son analyse. Extraits choisis.
Figure du handball espagnol et multi médaillé avec sa sélection, l'entraineur adjoint du HBC Nantes se rappelle au bon souvenir du tout début des années 2000, où selon lui, l'Espagne était plus forte, avant que les Bleus ne reprennent vite le dessus au cours de la décennie. Il porte aujourd'hui un regard différent sur cette rencontre.
"C’est une rencontre spéciale pour moi. Il y a des anciens coéquipiers, mes joueurs, mon frère, mes amis ... Bon, c'est surtout un sentiment de fierté en tant qu’entraîneur aujourd’hui. Je pense surtout aux jeunes joueurs comme David, Nicolas, Romain, qui n’étaient pas internationaux il y a peu, et qui se retrouvent avec un vrai statut au sein de leur équipe aujourd’hui, notamment grâce à leur performance en club. S’ajoutent à cela les plus expérimentés Cyril, Nicolas et Eduardo ... C’est vraiment beau pour le club !
Qu’importe le résultat, il y aura de la satisfaction." Concernant la confrontation en tant que telle, "On aura le droit demain à une opposition de styles, qui sera certainement la clé du match. Il y a des joueurs très expérimentés des deux côtés, mais l'Espagne et la France ont deux styles de jeu totalement différents.
Personnellement, je suis plus partisan du style espagnol. Mais attention, cela ne veut pas dire que je dit oui à tout ce qu'ils font et que je n'aime pas le style de jeu de la France. Il n'y aura pas de surprises côté français, les joueurs sont puissants, intelligents, et ont dans leur effectif un joueur fantastique en la personne de Nikola Karabatic. C'est l'arme numéro 1 des Bleus, tout le monde en est conscient, mais c'est très compliqué de le faire déjouer. Pour gagner, l'Espagne devra s'appuyer sur son identité collective, trouver les espaces comme ils savent le faire, tout en étant performants à 6m. Ils devront surtout ne pas laisser jouer N.Karabatic..."
Enfin, le natif de Gijon se livre au jeu compliqué du pronostic : "Je vais forcément dire Espagne, même si ce sera compliqué, je pense que c'est possible. La France fait une remarquable compétition, en remportant ses 5 matchs sans jamais être vraiment inquiétés, mais va peut-être se retrouver dans une situation de confort qui peut lui desservir. A l'inverse, l'Espagne n'a pas toujours été au rendez-vous, mais reste sur un super match face à l'Allemagne, où l'on a senti qu'il s'est passé quelque chose. Ils arrivent en demi-finale avec le plein de confiance et extrêmement motivés. De toute façon, quand tu joues contre la France, ce n'est que du bonus !"